Traces of the moment, shells are the remnants of simple gestures: cracking, eating, discarding.
Pistachio shells, walnut shells, dry fragments of everyday pleasure.
They come from my own consumption, collected one by one, like fragments rescued from discard.
They are the modest witnesses of a completed act, of a fulfilled need, of a moment often invisible.
But instead of disappearing, they become material. Recycled, repurposed, they rise beyond their original function.
Each shell is an empty vessel, but also an imprint: of the hand, of time, of the living. An abandoned shell, yes, but one filled with memory.
To elevate these remains is to give value to what we forget. It is to let beauty emerge where we do not expect to find it.
Vestiges de l’instant, les coques sont les restes de gestes simples : casser, manger, jeter.
Coques de pistaches, coques de noix, éclats secs d’un plaisir quotidien. Elles proviennent de ma propre consommation, collectées une à une, comme autant de fragments sauvés du rebut.
Elles sont les témoins modestes d’un acte révolu, d’un besoin comblé, d’un moment souvent invisible.
Mais au lieu de disparaître, elles deviennent matière. Recyclées, détournées, elles s’élèvent au-delà de leur fonction première.
Chaque coque est un contenant vide, mais aussi une empreinte : celle de la main, du temps, du vivant.
Une coquille abandonnée, certes, mais pleine de mémoire.
Sublimer ces restes, c’est donner de la valeur à ce que l’on oublie. C’est faire surgir la beauté là où l’on ne la cherche pas.